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Alain de Benoist à l'endroit - 15.50 €
« Quel est celui qu’on prend pour moi ? », s’interrogeait Aragon. Quel est celui que l’on prend pour moi, doit se demander Alain de Benoist, depuis le temps qu’il y a méprise autour de son nom ? Il est temps de la corriger. C’est l’objet même de ce livre : rendre à Alain de Benoist ce qu’il nous a donné. Voilà ce que cet homme a fait ; voilà ce qu’il a dit ; voilà ce qu’on a dit de lui. L’actif d’une pensée et le passif – trop souvent – de sa réception. Au bilan, c’est une entreprise intellectuelle hors norme, tant individuelle que collective. Celle d’un homme inclassable, lui qui, ironiquement, aime tant classer. 120 livres, 2 000 articles, 850 entretiens qui dessinent une œuvre fleuve et alluvionnaire. Il sera de plus en plus difficile à l’avenir de faire comme si elle n’avait pas existé.
Rédacteur en chef de la revue éléments et directeur de La Nouvelle Librairie, François Bousquet a colligé les entretiens d’Alain de Benoist qui ont fourni la matière à son autobiographie intellectuelle, Mémoire vive (2012).L'éclipse du sacré - 20.00 €
Que reste-t-il du sacré dans un monde désenchanté, arraisonné par la technoscience et dominé par le fétichisme économique ? C’est à cette question cruciale que s’attellent Alain de Benoist et Thomas Molnar, deux penseurs qui, forts d’une solide amitié intellectuelle, ne s’inscrivent pas moins dans deux traditions religieuses antagonistes : l’une plaçant la divinité dans le monde, jusqu’au cœur de la Cité ; l’autre au-dessus du monde, dans la Cité céleste. Ainsi Thomas Molnar, catholique conservateur, se fait-il l’avocat de la foi chrétienne, là où Alain de Benoist va chercher en aval de la tradition chrétienne une sacralité revivifiée. Immanence ou transcendance, leur dialogue demeure toujours fécond. C’est qu’au-delà des oppositions, tous deux appellent à renouer avec un même sentiment de la vie.
Philosophe et historien hongrois, Thomas Molnar (1921-2010) a longtemps enseigné aux États-Unis. Il est l’auteur d’une cinquantaine de livres, parmi lesquels L’Américanologie. Triomphe d’un modèle planétaire ? (1991) et L’Hégémonie libérale (1992).
Nous et les autres - 20.00 €
Nouvelle Ecole n°70 : J. R. R. Tolkien - 29.00 €
Un Nouvelle École appelé à faire date : Tolkien, sa vie, son œuvre, son imaginaire. La plupart des écrivains ont laissé une œuvre derrière eux, J. R. R. Tolkien a fait mieux : du Silmarillon au Seigneur des anneaux, il a créé un monde, le monde de la « féérie » (faërie).
Sommaire :
- Des racines aux ramures : Tolkien ou l’Arbre-Monde de l’imaginaire. Onfroy Charpentier
- Tolkien le philologue et la « res germanica ». Armand Berger
- À l’origine des langues elfiques : quendien primitif et proto-indo-européen. Damien Bador
- L’unité spirituelle catholique du légendaire tolkienien : l’exemple du libre arbitre. Jérome Sainton
- Tolkien et la question de la technique. Walter Aubrig
- Lectures françaises de Tolkien. Oronzo Cilli
- Bibliographie de John Ronald Reuel Tolkien (1910-2021). Armand Berger
Varia
- L’évaluation par Kondylis des théories sociales en fonction des critères de la notion culturelle et philosophique de la guerre. Konstantin Verykios
- Quand Pierre Legendre rencontre Martin Heidegger. Baptiste Rappin
- Les noms des dieux, des héros et des rituels. Jean Haudry
- L’empereur Constantin entre paganisme et christianisme. Terry Bismuth et Dominique Vibrac
- Bellum Dei. Francis Moury
- Le Japon, héritier de la Grèce antique ? Francis Moury
- Une autre hispanité. Michel Lhomme
Survivre à la désinformation - 24.90 €
L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (disponibilité mi-juillet 2023) - 32.00 €
La place de l'homme dans la nature - 14.90 €
Ernst Jünger - 20.00 €
Anti-individualiste, théoricien de la révolution conservatrice revenu de sa mystique de la guerre et de sa foi en une industrie prométhéenne, la pensée de Jünger transparaît dans toute son acuité et actualité d’écosystème affranchi de la loi de l’argent et du désenchantement matérialiste. Tout cela à travers le remarquable décryptage systématique effectué par Alain de Benoist des figures du Soldat du front, du Travailleur, du Rebelle, et de l’Anarque, invitation à un voyage à travers l’univers symbolique et enraciné de celui dont François Mitterrand dit qu’il fut « l’un des plus grands Européens du XXe siècle ».
La chape de plomb - 14.90 €
Interdit d’interdire ! Jamais un slogan n’aura autant dit le contraire de ce qu’il énonçait. Dans notre monde, le Goulag et ses commissaires politiques ont disparu. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’archipel des mouchards prospère : les obstacles à la liberté d’expression et les entraves aux discours dissidents sont aussi insidieux qu’omniprésents. Au prétexte de n’offenser personne, ils contraignent tout le monde. Le règne de la moraline ne serait-il qu’un avatar de plus de la « pensée unique », dénoncée en son temps par Alain de Benoist ? Celui-ci réunit ici six textes percutants qui permettent de saisir l’ampleur de la censure à l’œuvre aujourd’hui, et fournissent les éléments nécessaires à une critique en profondeur du conformisme médiatique.
Krisis 50 - Démocratie ? - 18.00 €
- Fabrizio Tribuzio-Bugatti / La volonté d’impuissance ou l’ochlocratie comme révolte des élites.
- Michel Lhomme / De la démocratie fédérative : le retour des vieilles amitiés.
- Jean-Claude Paye / Une lutte salariale directement politique.
- David L’Épée / Démocratie directe contre démocratie libérale : un conflit de légitimité.
- Olivier Meuwly / Crise de la démocratie représentative et démocratie directe : ce qu’enseigne l’expérience helvétique.
- Viktor Orban / Document : Qu’est-ce que la démocratie illibérale ? (2018).
- Denis Collin / Considérations sur le déclin et l’agonie probable de la démocratie.
- Antonella Attili / La critique décisionniste de la démocratie libérale par Carl Schmitt.
- Jean-Claude Paye / De la « guerre contre le terrorisme » à la guerre sociale.
- Fabrizio Tribuzio-Bugatti / En finir avec l’État de droit.
- Marc Halévy / Démocratie directe : mythe ou voie ?.
- Édouard Berth / Le texte : Le crépuscule démocratique (1914).
Nouvelle Ecole n°69 : Péguy / Bernanos - 29.00 €
Sommaire :
- Bernanos et Péguy. Vocation et saluts de la France, Thibaud Collin
- Le socialisme de Péguy, Jean-Louis Prat
- Mystique et politique chez Péguy, Matthieu Giroux. Entretien avec Alain de Benoist
- L’habitude, source du désespoir chez Charles Péguy, Matthieu Giroux
- « Les cahiers de la Quinzaine », Geraldi Leroy
- Avec Jeannette. Bruno Dumont et Charles Péguy, Ludovic Maubreuil
- Bibliographie Péguy (2005-2020), Alain de Benoist
- Leur présence réelle. Témoignage, Rémi Soulié
- La Libération n’a pas eu lieu, Richard Marcaire
- Un « contemplatif en action ». Entretien avec Romain Debluë, Rémi Soulié
- Orwell, Bernanos : destins croisés, Thomas Renaud
- La leçon espagnole de Bernanos, Michel Lhomme
- Arthur Machen, une influence souterraine de Georges Bernanos ? Juan Asensio
- Bibliographie Bernanos (2005-2020), Alain de Benoist
- Encadrés divers (Péguy – Bernanos)
Varia
D'un lecteur l'autre - 25.00 €
Nouvelle Ecole n°68 : Paléogénétique des indo-européens - 29.00 €
La découverte, à partir du XVIIIe siècle, de la parenté de la quasi-totalité des langues européennes, auxquelles il faut encore ajouter certaines langues de l’Asie centrale et d’une partie du Proche-Orient, a constitué un tournant décisif de l’histoire de la linguistique. Pour les désigner, on parle de langues indo-européennes. Depuis deux siècles, la recherche a permis d’établir que leur parenté ne se limite pas au vocabulaire de base, mais aussi à la syntaxe, aux structures grammaticales, aux racines et au mode de formation des mots. Elle a aussi montré que les langues indo-européennes dérivent les unes des autres de manière «arborescente», en sorte qu’il est possible, par la reconstitution linguistique, de restituer les traits essentiels de la langue-mère originelle d’où elles sont issues, l’indo-européen commun. Toute langue supposant des locuteurs, la question s’est posée du même coup d’identifier la ou les populations qui ont parlé et développé l’indo-européen commun, d’identifier aussi la culture matérielle qui était la leur et de situer son emplacement sur la carte. De l’indo-européen, on est ainsi passé aux Indo-Européens. C’est l’irritante question du foyer d’origine qui, dans le passé, a donné lieux aux hypothèses et aux supputations les plus diverses. Jusqu’à une période toute récente, on ne disposait pour étudier les Indo-Européens que de moyens relativement limités. La discipline essentielle était (et demeure) bien sûr la linguistique. L’archéologie a aussi joué un rôle. S’y ajoutent enfin les nombreux travaux, tels ceux de Georges Dumézil et de bien d’autres chercheurs, qui portent sur l’étude comparée des religions indo-européennes, des mythes, des épopées, des formulaires poétiques, etc. Or, depuis quelques décennies seulement, on dispose d’un nouveau moyen d’aborder la question. La mise au point de techniques de laboratoire, notamment le séquençage de l’ADN, a ouvert des perspectives décisives permettant d’identifier les porteurs de l’indo-européen commun et de restituer l’histoire de leurs migrations. Une chose est sûre : l’Europe ancienne s’est développée à partir de trois composantes majeures, que sont les chasseurs-cueilleurs du paléolithique, les agriculteurs du néolithique et les populations indo-européennes. Sur ces dernières, dont nous parlons les langues encore aujourd’hui, et dont nous portons les gènes, on en sait désormais beaucoup plus grâce à la paléogénétique.
Au sommaire :
- Le peuplement de l’Europe. La révolution de la paléogénétique et les Indo-Européens. (Patrick Bouts)
- Le cas français. L’indo-européanisation du territoire à travers les migrations (proto-)celtiques et ses impacts génétiques. (Jean-Michel Vivien)
- Index technique, carte récapitulative et bibliographie. (Patrick Bouts)
- Document : Lettres de Georges Dumézil à Alain de Benoist (1969-1981).
- L’étude comparée des religions indo-européennes. Recherches actuelles et perspectives. (Anders Hultgård)
- Nécrologie
Contre le libéralisme - 19.90 €
Une société libérale est une société où dominent la primauté de l'individu isolé, l'idéologie du progrès, l'idéologie des droits de l'homme, l'obsession de la croissance, la place disproportionnée des valeurs marchandes, l'assujettissement de l'imaginaire symbolique à l'axiomatique de l'intérêt. Le libéralisme a acquis en outre une portée mondiale depuis que la mondialisation a institué le capital en tant que réel sujet historique de la modernité. Il est à l'origine de cette mondialisation, qui n'est jamais que la transformation de la planète en un immense marché. Il inspire ce qu'on appelle aujourd'hui la « pensée unique » libérale-libertaire. Et bien entendu, comme toute idéologie dominante, il est aussi l'idéologie de la classe dominante.
Le libéralisme est une doctrine philosophique, économique et politique, et c'est comme tel qu'il doit être étudié et jugé. Le vieux clivage droite-gauche est à cet égard de peu d'utilité, puisque la gauche morale, oubliant le socialisme, s'est ralliée à la société de marché, tandis qu'une certaine droite conservatrice ne parvient toujours pas à comprendre que le capitalisme libéral détruit systématiquement tout ce qu'elle veut conserver. Ce livre se propose d'aller à l'essentiel, au coeur de l'idéologie libérale, à partir d'une analyse critique de ses fondements, c'est-à-dire d'une anthropologie essentiellement fondée sur l'individualisme et sur l'économisme – celle de l'Homo oeconomicus.
Krisis 49 - Nature ? - 24.00 €
À la question de la conciliation de la croissance et de l’écologie, la réponse devrait apparaître évidente à toute personne sensée : une croissance infinie est incompatible avec une planète finie. Cependant, cette évidence qu’un enfant de 5 ans comprendrait, il semble que les responsables politiques et économiques ne peuvent ni ne veulent la comprendre. Elle fait l’objet d’un déni de leur part à tous, à l’exception notable, récente et limitée du Pape François, mais il est vrai qu’il s’agit d’un chef de gouvernement sans responsabilités proprement politiques – sa responsabilité est d’abord religieuse, et le Vatican est un État sans territoire et ne faisant pas partie de l’organisation des Nations-Unies. La plupart des responsables, y compris voire surtout les ministres de l’Environnement, se gargarisent de l’affirmation de la compatibilité de l’économie et de l’écologie, en soulignant même parfois la racine grecque commune des deux termes. Cela permet de contourner, mais de façon purement rhétorique, une « vérité qui dérange » pour le dire comme l’ex-vice-président Al Gore à propos du seul changement climatique. Il n’empêche qu’il y a incompatibilité radicale entre la logique de la société de croissance – et donc de l’économie – et l’impératif écologique ; cependant, le déni de cette incontournable vérité dérangeante, quand il n’est pas affiché frontalement, est contourné par toutes sortes de subterfuges comme le développement durable, source de toutes les croissances vertes.
Sommaire :
- Serge Latouche / Peut-on concilier la croissance et l’écologie ?
- Entretien avec Bertrand Guest / L’idée de nature chez Humboldt, Thoreau et Reclus.
- Yves Christen / Le mystère de la biophilie.
- Alain Gras / Monde animal et monde humain.
- Falk Van Gaver / Pour une éthique du vivant.
- Jean-François Gautier / Aux origines de la « phusis » hellénique.
- Jean Guiart / Témoignage : Nature et culture, des concepts vides et sans fondement.
- Entretien avec Augustin Berque / La catastrophe écologique moderne.
- Jean-François Gautier / Des cosmopolitiques multiples.
- Thibault Isabel / Le respect de la nature comme élévation du sentiment d’exister.
- Entretien avec Jean-Claude Guénot / Le réveil du sauvage.
- Pierre Schoentjes / De la guerre aux années hippies : pacifisme, retour à la terre et écologie chez Exbrayat.
- Alain Sennepin / Le grand cachalot.
- Débat entre Frédéric Dufoing, Thibault Isabel et Falk Van Gaver / Le christianisme est-il éco-compatible ?
- Alain Santacreu / L’écosophie à venir.
- Jean-François Gautier / L’espace, le quantique et les oiseaux.
Krisis 48 - Nouvelle Économie ? - 27.90 €
D’après un rapport mené par un cabinet de stratégie allemand, 42% des emplois français actuels seront très probablement automatisés à moyen ou long terme. Chacun doit mesurer l’ampleur d’une telle prévision : les répercussions immédiates d’un choc d’automatisation aussi considérable risquent d’être ressenties non seulement dans l’économie, mais dans la société tout entière. Le monde ne sera plus le même dans cinquante ans, en bien comme en mal. Les discours qui nous paraissent aujourd’hui alarmistes deviendront peut-être demain dramatiquement réalistes ; et les utopies naïves prendront des allures d’urgence et de nécessité. Comment les systèmes d’aide sociale auxquels la France est habituée se maintiendront-ils dans une société où le chômage de masse prendra de telles proportions ? A contrario, imagine-t-on qu’un régime économique aussi inégalitaire puisse tenir sur la durée ? Lorsque des robots et des algorithmes assumeront la majeure partie du labeur autrefois pris en charge par des travailleurs humains, le travail perdra lui-même le caractère de fatalité qu’il avait revêtu jusqu’à lors. Un monde sans travail, ou qui impliquerait tout du moins une part de travail réduite, semble donc désormais possible. Cela pose une multitude de questions. Qui continuera de travailler ? Comment subviendra-t-on aux besoins de tous les autres ? Une société peut-elle survivre si le chômage touche l’essentiel de sa population, alors que la quantité de richesses produites n’a jamais été aussi grande ?
Sommaire :
- Éditorial
- Entretien avec Bernard Stiegler / Un monde en pleine mutation.
- Sylvain Fuchs / Les mirages de la finance : une utopie contemporaine.
- David D. Clark / Un autre Internet est-il possible ?
- Cornelius Castoriadis / Document : L’individualisme néolibéral et la montée de l’insignifiance (1996).
- Débat entre Denis Collin et Pierre-Yves Gomez / L’économie du xxie siècle à la lumière de Karl Marx.
- Thomas Guénolé / Peut-on sortir de la mondialisation ?
- Thomas Hennetier / Aux sources de l’économie globale : la conquête européenne du « nouveau monde ».
- Jérôme Maucourant / Karl Polanyi contre la société de marché.
- Olivier Rey / Ivan Illich et le désastre croissantiste.
- Arnaud Diemer / Repenser le travail.
- Frédéric Dufoing / Vers une économie écologiste.
- Marc de Basquiat / Le revenu d’existence.
- Karl Polanyi / Le texte : Le marché autorégulateur et les marchandises fictives (1944).
Nouvelle Ecole n°67 - Pierre-Joseph Proudhon - 29.00 €
Pierre-Joseph Proudhon
Maurras, qui ne l’aimait guère, le qualifiait de « rustre héroïque », Edouard Berth voyait en lui « un des plus grands moralistes que la France ait produits », Bakounine et Courbet furent ses amis. Sainte-Beuve le considérait comme le plus grand prosateur de son temps. Jacques Julliard affirme aujourd’hui qu’il fut « plus grand que Marx, parce que son anthropologie est fondée sur la réciprocité » On a beaucoup glosé sur ses « contradictions », dont on a exagéré l’importance. Proudhon a certes évolué au cours de sa vie, comme tout un chacun, mais les lignes de force apparaissent rapidement. Proudhon est un philosophe de la liberté. Il ne la conçoit pas de façon abstraite, ni comme prétexte à vouloir n’importe quoi, mais comme émancipation vis-à-vis des contraintes politiques et sociales. Qu’il se réclame de l’anarchisme, du mutuellisme ou du fédéralisme, qu’il critique la « propriété » ou fasse l’éloge de la « possession » c’est au fond toujours d’autonomie qu’il veut parler. Il s’agit pour lui de mettre en place un ordre qui permette aux hommes d’être le moins gouvernés possible, de décider le plus possible par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Hostile au socialisme phalanstérien, dont il voit bien les naïvetés, comme au socialisme d’Etat d’un Louis Blanc, dont se réclamera au contraire Jules Guesde et après lui le mouvement communiste international, Proudhon se méfie de la politique, et surtout de l’institution parlementaire qui lui apparaît comme une mystification. « Si le socialisme de Proudhon est le seul aujourd’hui envisageable, écrit encore Jacques Julliard, c’est qu’il est une parfaite illustration du principe de subsidiarité, qui veut que l’on s’efforce de résoudre les problèmes sociaux au niveau le plus bas possible, le plus proche possible des producteurs et des usagers ».
Au sommaire :
- Proudhon, un penseur localiste (Thibault Isabel)
- Proudhon, héraut et philosophe du peuple (Chantal Gaillard)
- Du principe fédératif (Pierre-Joseph Proudhon)
- Fédéralisme et étatisme dans le système politique de Proudhon (Fawzia Tobgui)
- Les conceptions politiques de Proudhon (Jacques Langlois)
- Proudhon libéral ? (René Berthier)
- Proudhon et Courbet (Jean-François Gautier)
- Proudhon en Amérique latine (Michel Lhomme)
- Bibliographie de Pierre-Joseph Proudhon (Alain de Benoist)
Et aussi…
- Histoire et politique à la lumière de l’Éternel Retour (Philippe Ducat)
- Utopie et action historique (Panajotis Kondylis)
- Du syllogisme paradoxal (Alexandre Bellas)
- Génétique des Indo-Européens (Jean Manco)
- Alain de Benoist, L’écriture runique : recension (Jean Haudry)
Krisis 47 - Paganisme ? - 24.00 €
Comment peut-on être païen ? Cette question ne manquera pas d’étonner dans une Europe très largement christianisée, où l’adoration des dieux ne signifie plus rien et semble renvoyer à un tissu primitif de superstitions. Si l’on sondait l’opinion, gageons que nos contemporains ne verraient dans la résurgence du paganisme qu’un épiphénomène dérisoire et incompréhensible. Les mystères du Christ et de la Trinité suscitent déjà les moqueries de bien des athées, et la fréquentation des Églises subit une chute sans précédent. Pourquoi diable irait-on s’éprendre de divinités d’un autre âge ? Et pourquoi se donnerait-on la peine de prendre au sérieux les religions de l’Antiquité ?
La littérature universitaire souffre d’une méconnaissance profonde de ce courant cultuel. Nous ne comprenons même plus que des peuples civilisés aient pu prier Zeus, Athéna ou Apollon. Pendant des siècles, l’étude des religions anciennes est restée cantonnée à l’exégèse critique formulée par les historiens chrétiens, avant de passer entre les mains d’universitaires laïques qui, en dehors de quelques exceptions notables, n’ont jamais réellement cherché à saisir leur sujet de l’intérieur. L’heure est donc plus que jamais venue de reprendre avec honnêteté le déchiffrement de la théologie païenne.
Au sommaire :
- Éditorial
- Entretien avec Marc Halévy / Les sagesses anciennes et leurs héritiers.
- Jean-François Gautier / La théogonie d’Hésiode.
- Thibault Isabel / Est-il donc si absurde d’adorer des dieux?
- Entretien avec Michel Maffesoli / Catholicisme et paganisme.
- Diane Rivière / Le patrimoine païen au fond de l’âme postmoderne.
- Philippe Forget / La Fortune, divinité de l’Occident.
- Alain de Benoist / Le massacre des Saxons païens de Verden.
- Baptiste Rappin / Du paganisme à la philosophie ou la dimension chtonienne de la raison.
- Falk Van Gaver / Une religion de la nature ?
- Jean-François Gautier / Damascios et le néoplatonisme païen.
- Entretien avec Françoise Bonardel / Un dieu à venir?
- Alain Gras / La gnose, une pensée de tous les temps.
- Jean Guiart / Les missionnaires occidentaux face au «paganisme» dans le Pacifique sud.
- Károly Kerényi / Le texte : L’esprit de la fête dans les religions antiques (1940).
Krisis 46 - Nation et souveraineté ? - 24.00 €
Nous vivons à l’ère de la mondialisation. Les flux de communication n’ont jamais été aussi intenses. Nous échangeons sur les réseaux sociaux avec des Américains, des Brésiliens ou des Chinois, alors que, dans le même temps, nous ignorons parfois jusqu’au nom de notre voisin de palier. Le monde moderne rétrécit la distance qui nous sépare du lointain, tout en nous éloignant paradoxalement de notre prochain, c’est-à-dire de celui qui se trouve au sens propre « juste à côté de nous ». La modernité engendre des bienfaits indéniables, sans lesquels nous ne pourrions plus vivre : nous sommes heureux de voyager, de découvrir d’autres contrées avec une facilité inédite dans l’histoire. Mais la mondialisation implique un brouillage des repères. Tout évolue à un rythme frénétique. Autrefois, les hommes vivaient dans le même monde, de la première à la dernière heure de leur vie. Or, depuis un demi-siècle, notre paysage a été considérablement dépaysé. Nous sommes confrontés à des produits matériels et culturels venus des quatre coins du globe, comme les plats que nous mangeons, les films que nous regardons ou les vêtements que nous portons. Et nous voyons surgir à chaque décennie une véritable révolution technologique qui bouleverse la société : l’automobile, la télévision, le téléphone portable, l’Internet. Face à des changements aussi rapides, l’ici et l’ailleurs n’ont plus guère de signification. Les gens finissent par se demander qui ils sont, et d’où ils viennent. Cette situation explique la résurgence de l’idée nationale dans le discours politique. Devant l’infini de l’horizon, on cherche à renouer des racines. Reste à savoir sous quelle forme, et par quels moyens.
Au sommaire :
- Entretien avec Pierre Manent / Le sentiment national dans un monde en crise.
- Charles Taylor / Démocratie, nationalisme et exclusion.
- Thibault Isabel / Individualisme, nationalisme et identité à l’ère du village global.
- Entretien avec Dominique Schnapper / La république face aux problèmes d’intégration.
- Pierre-André Taguieff / Sous le «populisme» : le nationalisme.
- Entretien avec Pierre-André Taguieff / La révolte contre les élites ou la nouvelle vague populiste.
- Guy Hermet / Les voisinages incertains du populisme.
- Frédéric Dufoing / La doctrine de l’État fédéral et le déficit démocratique européen.
- Denis Collin / Faut-il enterrer l’État-nation ?
- Otto Bauer / Document : Le concept de nation (1907).
- David L’Épée / Nation et résistance aux empires : le cas helvétique.
- Louis Narot / Charles Maurras et le nationalisme intégral.
Le moment populiste - 23.90 €
L’extraordinaire défiance de couches de population toujours plus larges envers les « partis de gouvernement » et la classe politique en général, au profit de mouvements d’un type nouveau, qu’on appelle « populistes », est sans nul doute le fait le plus marquant des transformations du paysage politique intervenues depuis au moins deux décennies. Le phénomène tend même à s’accélérer, comme l’a montré l’élection de Donald Trump, survenant quelques mois après le « Brexit » britannique. Partout se confirme l’ampleur du fossé séparant le peuple de la Nouvelle Classe dominante. Partout émergent de nouveaux clivages qui rendent obsolète le vieux clivage droite-gauche.
Mais que faut-il exactement entendre par « populisme » ? S’agit-il d’un simple symptôme d’une crise générale de la représentation ? D’une idéologie ? D’un style ? Ou bien le populisme traduit-il une demande fondamentalement démocratique face à des élites accusées de ne plus faire de politique et de vouloir gouverner sans le peuple ? C’est à ces questions que répond ce livre, qui part de l’actualité la plus immédiate pour situer les enjeux politiques, sociologiques et philosophiques du débat.
Nouvelle Ecole n°66 - Charles Maurras - 25.00 €
Charles Maurras (1868-1952) fut pendant des décennies à la fois un écrivain, un poète, un théoricien, un chef d’école et l’animateur d’un mouvement politique dont l’influence s’est révélée remarquablement durable. C’est là un cas extrêmement rare. Les chefs politiques ont rarement été de véritables théoriciens, et les idéologues ont rarement eu la capacité (ou le désir) d’animer des mouvements politiques. S’y ajoute un magistère intellectuel qui, avec des fortunes diverses, et non sans avoir suscité bien des dissidences, s’exerce encore aujourd’hui sur bon nombre de ceux qui veulent « penser clair et marcher droit ».
Maurras et l’Action française, enfin, sont indissociables, et c’est pourquoi le parcours individuel de l’auteur d’Anthinéa ne peut être séparé d’une aventure collective. Toutes ces caractéristiques justifient à elles seules l’intérêt qu’on doit lui porter. (…)
À partir d’une vision assez idéalisée de l’Ancien Régime, Maurras, convaincu que la monarchie se démontre à la façon d’un théorème, tendait à tout ramener au problème des institutions. Ce faisant, il ne voyait pas que des institutions différentes peuvent aller de pair avec un état social identique, et qu’à l’inverse, d’une époque à l’autre, ou d’un pays à l’autre, des institutions identiques peuvent fonctionner de manière toute différente – surtout quand ce sont les mœurs qui déterminent les lois (et non l’inverse).
Les paradoxes de la pensée de cet apologiste de la culture catholique qui fut de 1926 à 1939 condamné par le Vatican, de ce royaliste finalement désavoué par le prétendant au trône, ont été maintes fois relevés. (…) Il fait gloire à la France d’avoir constamment lutté contre l’Empire mais fait en même temps l’éloge de la romanité, dont le principe impérial était exactement le contraire de celui de l’État national. Il affirme hautement son souci de l’« universel », mais ne conçoit d’application de ses principes qu’au niveau hexagonal. Sa conception même du politique est pour le moins équivoque, ce dont témoignent les contresens dont n’a cessé de faire l’objet le fameux « politique d’abord ! » (…) Quoi que l’on pense de sa doctrine, on ne peut avoir que de l’admiration pour ce vieux lutteur qui a consacré toute son existence à ses idées, et qui a su les servir avec autant de courage, de passion et de désintéressement. Au-delà de ses erreurs et de ses jugements parfois si injustes, ce courage, ce désintéressement, cette exigeante passion, sa sincérité extrême, sa ténacité et la somme incroyable d’efforts qu’il a su déployer au cours de sa vie, commandent le respect.
Il y a chez Maurras, ce Don Quichotte dont Léon Daudet fut le Sancho Pança, quelque chose de très proprement héroïque. Il n’y a pas beaucoup d’hommes publics dont on puisse en dire autant.
Au sommaire du n°66 de Nouvelle Ecole
- Un portrait de Charles Maurras (Olivier Dard)
- Le jeune Maurras, félibre et fédéraliste (Rémi Soulié)
- Maurras et l’abbé Penon (Axel Tisserand)
- Heidegger et Maurras à Athènes (Baptiste Rappin)
- La République, la bourgeoisie et la question ouvrière (Charles Maurras)
- Kiel et Tanger ou la géopolitique maurrassienne (Martin Motte)
- Entretien avec Gérard Leclerc
- Maurras et le romantisme (Alain de Benoist)
- Charles Maurras et le positivisme d’Auguste Comte (Francis Moury)
- Maurras en Amérique latine (Michel Lhomme)
- Antigone (Charles Maurras)
- Pierre Boutang ex cathedra (Francis Moury)
- Bibliographie maurrassienne : 2004-2016 (Alain de Benoist)
Et aussi...
- Le slavophilisme, une utopie conservatrice russe (Vassily Leskov)
- Siva et Dionysos (Jean Haudry)
- Dépendance des États et globalisation (Teodoro Klitsche de la Grange)
Itinéraire d'un gauchiste repenti - 18.00 €
Comment être anticapitaliste aujourd’hui, à l’heure où la gauche elle-même intègre l’avant-garde du libéralisme mondialisé ? Les « gauchistes » radicaux refusent encore de se convertir ouvertement au marché, mais ils n’ont plus grand-chose à voir avec les vieux socialistes. Au lieu de lutter contre les injustices économiques, ils préfèrent « jouir sans entraves » et deviennent le complément libertaire de la droite libérale. Un camp dérégule l’économie, tandis que l’autre dérégule les mœurs. La société de jouissance promue par Mai 68 représente la face festive et branchée de la société de consommation.
Charles Robin a milité au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), avant de s’en éloigner. Il nous livre ici les raisons biographiques et intellectuelles qui l’ont amené à cette rupture, et les anathèmes auxquels il s’est du même coup exposé. Car la faction progressiste se montre très souvent sectaire. Plus elle oublie ses racines socialistes, plus elle ressent le besoin de se dire « de gauche », afin de mieux dénoncer toute pensée dissidente comme fasciste ou réactionnaire. Et elle se coupe ainsi des milieux ouvriers, qui constituaient autrefois sa base militante.
Après le succès de La gauche du Capital, Charles Robin prolonge son analyse de l’impasse libérale-libertaire, à travers des témoignages personnels, des entretiens et des essais qui jettent un regard décapant sur la modernité. Pour rompre avec l’idéologie du marché, nous ne pouvons plus nous contenter de mettre la barre à gauche. Nous devons élaborer de nouveaux clivages et restaurer une authentique alternative socialiste. Sans quoi le Capital continuera de tirer les ficelles de l’agitation contestataire.
Charles Robin est enseignant en philosophie à Montpellier. Il est l’auteur de La Gauche du Capital (Krisis, 2014)
Une fin du monde sans importance - 16.00 €
Pas de doute : le monde moderne est absurde, maussade, désenchanté. Il ressemble à un chapitre de Michel Houellebecq réécrit par Philippe Muray. Tellement las et désenchanté que même sa progressive disparition ne suscite aucune réaction. Lente euthanasie volontaire pour une humanité fatiguée. C’est cette apocalypse désespérément molle qu’aborde Xavier Eman dans les chroniques, à la fois drôles et grinçantes, réunies ici. Le ton est corrosif, le tableau réaliste, l’humour irrésistible.
Mais, malgré tout, François, l’anti héros récurrent des textes rassemblés dans ce volume, résiste. À sa façon. Malgré lui, parfois. Malgré les éléments contraires. Malgré le cynisme et les déconvenues. Malgré la dérision.
Des couloirs du métro aux terrasses des cafés en passant par l’intimité des alcôves et des lambris des appartements parisiens, décrire le monde tel qu’il ne va pas, non pas pour s’en repaître, mais pour le secouer et déchirer le voile des faux semblants qui en obture le sens et les issues. Et laisser filtrer un filet de lumière, promesse d’un idéal de vie bonne.
A 39 ans, Xavier Eman, journaliste indépendant, est rédacteur en chef de Livr’Arbitres et chroniqueur à Éléments. Une fin du monde sans importance est son premier recueil.
Avec une préface de François Bousquet.
Krisis 45: Progrès ? - 24.00 €
Notre époque est orpheline du progrès. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la plupart des gens étaient convaincus que l’avenir ouvrirait les portes d’un véritable paradis sur terre. C’était l’ère des grandes utopies. Aujourd’hui, nous avons perdu notre innocence : quel roman, quel film oserait encore dépeindre un XXIIe siècle radieux ? La science-fiction contemporaine a abandonné les vieilles utopies technoscientifiques au profit d’une vision inquiète de demain. Les menaces qui nous guettent sont en effet innombrables : crise écologique et climatique, crise financière, crise démographique, crise culturelle, crise terroriste, etc. Mais si notre avenir s’est assombri, nous restons collectivement obnubilés par la croissance des biens de consommation. C’est ce qui nous pousse à plébisciter les téléphones portables et autres tablettes tactiles, avant peut-être d’accepter le développement d’un transhumanisme de masse qui fera de nous des «hommes augmentés». Pour sortir de l’impasse, nous devons de toute urgence réfléchir au sens véritable du progrès humain.
Au sommaire :
- Pierre-André Taguieff / L’idée de progrès, la «religion du Progrès» et au-delà. Esquisse d’une généalogie.
- Jean-François Gautier / Non-sens et signification dans l’Histoire.
- Patrick Tacussel / Liturgies du progrès.
- Nicolas Rousseau / Narcisse ou les illusions du progrès. La critique sociale de Christopher Lasch.
- Débat entre Frédéric Dufoing et Thibault Isabel / Faut-il avoir peur du transhumanisme?
- Frédéric Dufoing / Le transhumanisme comme biopouvoir.
- Matthieu Giroux / Le mythe prométhéen du surhomme.
- Alain Gras / La dimension technologique de l’illusion progressiste.
- Boris Vian / Poésie : La complainte du progrès (1955).
- Thibault Isabel / Qu’est-ce qu’un écologisme païen?
- Falk Van Gaver / Croissez et multipliez? Le problème de la démographie à l’ère industrielle.
- Entretien avec Ronald Wright / Croissance et déclin des civilisations.
- Ronald Wright / Témoignage : Les ruines de la civilisation maya. Un avertissement pour les peuples modernes?
- Bernard Charbonneau / Document : La bombe atomique (1945).
Krisis 44: Modernité ? - 24.00 €
Telle qu’elle s’érige lentement depuis cinq ou six siècles, la modernité se nourrit de l’idéologie qui la fonde : le modernisme. Elle se donne pour but de conduire à un progrès continu de l’esprit humain, à travers le perfectionnement des sciences, du goût, des mœurs et de la société. Mais ce projet titanesque, prométhéen, s'est écrasé contre un mur. Nous attendions des lendemains qui chantent ; or, le présent ne cesse de déchanter. Le nihilisme gagne donc du terrain, et nos idéaux s'effondrent.
Reste que le projet modernisateur, malgré ses excès, stimulait les hommes d’une manière positive et féconde. Il leur donnait le souffle de la liberté, le goût des horizons lointains. Sur les ruines de cette ambition ne poussent plus que des fleurs déjà fanées avant d’éclore. Nous autres, contemporains, avons besoin de retrouver du sens, ne serait-ce qu’en faisant le deuil de nos vieilles chimères. Il nous faut refonder un monde, une espérance, une culture. Et, pour cela, nous devons d'abord dresser le bilan de la modernité.
AU SOMMAIRE :
- Entretien avec Françoise Bonardel / Modernisme, antimodernité, tradition.
- Myriam Revault d’Allonnes / Crise et modernité.
- Jean-François Gautier / La conscience universelle.
- Thibault Isabel / Essor et déclin de la modernité dans l’Histoire.
- Costanzo Preve / Les trois stades de la modernité capitaliste.
- Entretien avec Rémi Brague / Modernité et religion.
- Bernard Bourdin / Le fondamentalisme religieux et les fondements de la modernité.
- Karlheinz Weissmann / Le national-socialisme, une idéologie moderniste ?
- Youness Bousenna / La décadence, autopsie d’un fantôme européen.
- Michel Maffesoli / Georg Simmel : modernité et post-modernité.
- Entretien avec Michel Maffesoli / L’ère du postmoderne.
- Jonathan Daudey / Nietzsche, médecin de la modernité.
- Jean-François Gautier / La révocation artistique de l’espace pictural.
- Matthieu Giroux / Le primat moderniste du principe d’action.
- Charles Péguy / Le texte : Le monde moderne et l’argent (1914).
Krisis 43 : L'Amérique ? - 24.00 €
Il y a une vieille rivalité entre la France et les États-Unis. Nous vilipendons leur mentalité de cow-boys, leur matérialisme outrancier, leur inculture crasse et leur puritanisme, tandis qu’eux ironisent sur notre arrogance nationale, nos airs d’aristocrates et notre jacobinisme centralisateur. Les beaux esprits voudraient étouffer nos désaccords au nom d’une grande concorde occidentalo-mondialiste. Mais ce serait faire bien peu de cas de la géopolitique. Nul ne peut nier le rôle joué par l’Amérique dans les tensions mondiales actuelles. La notion d’anti-américanisme est surtout utilisée par les défenseurs du système en place, qui sont nombreux dans les médias. Le capitalisme étant dominé depuis un siècle par les États-Unis, il n’est pas étonnant que les représentants les plus éminents du monde libéral se sentent solidaires de l’Amérique, d’une façon presque corporatiste, ou pour mieux dire classiste. Ils sont solidaires de la Nouvelle Classe des élites globalisées, qui n’est pas exclusivement américaine, tant s’en faut, et qui l’est même de moins en moins, mais dont les États-Unis constituent depuis longtemps la figure tutélaire.
AU SOMMAIRE :
- Entretien avec Jean-Philippe Immarigeon / La chute de la maison Amérique.
- Jean-Claude Paye / États-Unis : l’instauration d’un pouvoir sans limite.
- Michel Lhomme / La démocratie carcérale américaine.
- Luc Pauwels / Les Américains et le droit d’autodétermination des peuples.
- Jean-Claude Paye et Tülay Umay / France, États-Unis, Syrie. Guerre et «double pensée».
- Knut Hamsun / Document : Le patriotisme américain (1889).
- Entretien avec Alain de Benoist / L’anti-américanisme de droite, de gauche et d’ailleurs.
- Olivier Dard / Le cancer américain : un essai emblématique de l’anti-américanisme français des années 1930.
- Alexandre Soljenitsyne / Document : Le déclin spirituel de l’Occident (1978).
- Entretien avec Édouard Chanot / Les Pères Fondateurs de l’Amérique.
- Thibault Isabel / Le «style paranoïde» de l’industrie culturelle américaine.
- Entretien avec David Da Silva / La tradition populiste dans la culture des États-Unis.
- Thierry Marignac / Témoignage : Marquis de la Dèche dans la ville noire. Bas-fonds d’Amérique vus par un petit parigot.
- Alexis de Tocqueville / Le texte : La vitalité démocratique américaine (1840).
Au fil du temps - Éphémérides - 29.00 €
La revue Eléments publie dans chacun de ses numéros une page d’Ephémérides. Cette rubrique a été inaugurée en juin 1975, il y a maintenant quarante ans, et elle s’est poursuivie sans interruption depuis cette date. Ce livre reprend toutes les Ephémérides publiées à ce jour dans Eléments, en se présentant comme une sorte de calendrier, où chaque référence est placée chronologiquement à la date qu’elle occupe dans le déroulement de l’année.
Ce recueil ne cherche en aucun cas à rivaliser avec les répertoires, calendriers ou dictionnaires historiques déjà existants, pour l’excellente raison qu’il ne prétend nullement parler de manière indifférenciée de tous les personnages ou de tous les événements du passé. Il donne des références d’ordre historique, politique, artistique ou littéraire, il cite les personnages ou les événements les plus divers mais, inévitablement, il accorde plus d’importance à certains sujets qu’à d’autres. A côté des dates incontournables et des figures de premier plan, sa caractéristique principale est de chercher à évoquer aussi des personnages peu connus ou des événements souvent négligés. Son originalité, en d’autres termes, est de jeter sur le passé un regard non dépendant des modes du moment.
Nouvelle Ecole n°65 - Les Lumières - 25.00 €
Depuis maintenant plus de deux siècles, la Révolution française n’a cessé de mobiliser des passions contraires (approbation inconditionnelle ou rejet sans nuances), mais également peu fécondes : bibliothèque rose ou série noire. (...) En dépit de l’historiographie traditionnelle, la Révolution ne se résume pas à l’effondrement des valeurs d’Ancien Régime ou à la suppression des « corps » traditionnels. Comme l’ont bien montré Tocqueville, Taine et Renan, la centralisation révolutionnaire n’a fait qu’accentuer et systématiser la constante volonté de la monarchie administrée de réduire, dans les « pays d’élection » comme dans les « pays d’état », les autonomies locales pour se donner davantage de ressources et de forces. Après 1789, les prérogatives attribuées auparavant au roi ne sont pas supprimées, mais transférées à la nation. Gobineau est allé jusqu’à dire que la Révolution « a seulement développé tout ce qui se faisait avant elle, elle a été l’un des fruits de l’arbre planté par les rois ». Elle a achevé l’État que les rois avaient commencé à bâtir. (...)
La cause principale de la Révolution fut l’Ancien Régime, en l’occurrence une monarchie absolue devenue insupportable depuis au moins 1750, puis tombée entre les mains d’un souverain dépourvu de sens politique. Les Lumières et les sociétés de pensée n’eurent qu’à labourer un terreau déjà préparé. (...)
La Révolution ne se réduit pas non plus à un seul courant de pensée. On y constate au contraire au moins trois grandes influences, et qui ne s’accordent pas spontanément entre elles : celle des Lumières (le progrès, l’économie), celle de Rousseau (le peuple, la volonté générale) et celle de l’Antiquité (le héros, la « vertu »). La pensée des Lumières, associée à l’idéologie du progrès et à son rejet des « superstitions », est l’héritière du rationalisme de Descartes. Elle a conduit à l’instauration d’un régime parlementaire représentatif plus que d’une démocratie, tandis que la pensée de Rousseau a inspiré le nationalisme jacobin. La raison des Lumières, comme outil permettant à la pensée de se dégager de l’emprise de la nature sensible sans pour autant céder à la force du mythe, était en fait une forme de réflexion propre à la modernité capitaliste. Les promesses qu’elle inspirait n’ont pas été tenues : on n’a pas forcément raison quand on parle au nom de la raison. (...)
Au-delà de l’opposition artificielle entre le « moment 1789 » et le « moment 1793 », la Révolution française fut, tout comme la révolution américaine, à la fois une révolution idéologique et un extraordinaire condensé d’événements qui n’ont cessé de produire leurs effets par la suite. Sa nouveauté est à rechercher dans la restructuration volontaire de l’espace et du temps, dans la fête révolutionnaire par exemple, avec son transfert de sacralité (l’unanimisme de la Fête de la Fédération de 1790), dans le regain d’importance donnée à la notion de citoyenneté, dans la relative promotion du peuple. La patrie n’étant plus tant la terre des pères que la communauté politique des citoyens, c’est de la Révolution que nous avons hérité la notion politique de nation. Ce n’est pas à rejeter.
Sommaire :
- Attraction, sympathie et « doux commerce » dans la pensée des Lumières (Éric Maulin)
- Les Lumières contre la guerre civile (Marc Muller)
- L’historiographie des guerres de Vendée (Jean-Joël Brégeon)
- L’héritage intellectuel de la Contre-Révolution (Pierre de Meuse)
- Rousseau contre les Lumières (Alain de Benoist)
- La doctrine kantienne de la peine de mort (Francis Moury)
- Max Stirner, critique de la religion et des Lumières (Tanguy L’Aminot)
Et aussi
- Versailles, la grande synthèse de la culture occidentale (Yves Branca)
- Homère dans la Baltique (Felice Vinci)
- Les royaumes thraces – au-delà des légendes (Valeria Fol)
- Deux livres d’Alexander Jacob (Jean Haudry)
Krisis 42 : Socialisme ? - 24.00 €
Savons-nous encore vraiment ce qu’était le socialisme ? Rien n’est moins sûr, à l’heure où l’imaginaire marchand colonise l’ensemble de la planète. La critique du capitalisme est passée aux oubliettes depuis le tournant social-démocrate de la présidence Mitterrand, en 1983, si bien que la gauche se résume désormais à l’aile réformiste du parti libéral. L’image qu’elle nous donne au XXe siècle ne ressemble en rien à ce qu’elle était cent ans plus tôt. Mais le problème est plus complexe qu’il n’y paraît. Car la trahison de la gauche n’est pas seulement affaire de degrés en plus ou en moins dans la radicalité des réformes, comme tendent par exemple à le penser les derniers représentants du communisme français. La gauche s’est aussi éloignée du socialisme par les orientations générales de son discours. La question n’est pas à ce titre de savoir si elle est suffisamment à gauche, mais si elle est suffisamment socialiste ! Sa rupture idéologique avec les pionniers du mouvement concerne la nature même de ses revendications.
AU SOMMAIRE :
- Christopher Lasch / Pourquoi la gauche n’a pas d’avenir.
- Entretien avec Costanzo Preve / Un socialisme pour le xxie siècle ?
- Charles Robin / La sagesse anarchiste.
- David L’Épée / Le socialisme face à l’idée nationale.
- Luc Pauwels / Henri de Man, un socialiste atypique.
- Thibault Isabel / L’idée fédérale chez Pierre-Joseph Proudhon.
- Raymond Robert Tremblay / Critique de la théorie marxiste de l’État.
- Entretien avec Alain de Benoist / Georges Sorel.
- Document : Werner Sombart / Pour quelle raison le socialisme n’est-il jamais parvenu à s’implanter en Amérique ? (1906)
- Yohann Sparfell / Autonomie socialiste contre autarcie libérale.
- Le texte : Karl Marx / L’aliénation par le travail (1844).
Survivre à la pensée unique - 24.00 €
Il y a deux manières de s’intéresser à l’actualité. La première consiste à y trouver matière à bavardages et considérations superficielles. L’homme moderne, disait Hegel, lit les journaux comme celui d’autrefois faisait sa prière du matin. Il sait, ou plutôt il se doute bien, que les journalistes sont pour la plupart des esprits pressés, qui n’ont que des connaissances de surface et sont de surcroît éminemment sensibles à ce qu’il convient de dire ou de ne pas dire. Mais finalement, c’est comme une drogue : « Qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui ? » Sentiment que, si l’on n’est pas au courant, on n’est plus rien.
L’autre manière cherche à scruter l’actualité pour y rechercher des points de repère et des signes annonciateurs. Un homme politique fait une déclaration. Qu’est-ce que ses propos révèlent de l’idéologie, consciente ou sous-jacente, à laquelle il se réfère ? Quel est le sens intellectuel profond de tel ou tel débat de société ? Que veulent dire exactement les mots qui reviennent le plus souvent dans le discours public ? Quelle interprétation idéologique, phénoménologique, voire philosophique, peut-on donner de certains faits d’actualité ?
Il ne s’agit pas tant de s’intéresser à l’actualité pour elle-même que de se demander systématiquement à quoi elle renvoie, de la remettre en perspective du point de vue de l’histoire des idées, de chercher au-delà de l’anecdote la dimension de profondeur ou la tendance de fond. Bref, de chercher à cerner ce qui est véritablement significatif. Telle est la façon de faire qui a présidé à ces entretiens avec Nicolas Gauthier, tous parus dans le journal Flash et sur le site Boulevard Voltaire.
Krisis n°41 : Sexe(s) ? / Genre(s) ? - 24.00 €
- Maurice Godelier / De la différence entre le masculin et le féminin et entre l’homme et la femme.
- Nancy Huston / Hommes en désarroi.
- Alain de Benoist / Les femmes selon Raymond Abellio.
- Entretien avec Jean-Paul Mialet / Le déni des différences sexuelles et ses conséquences sociales.
- David L’Epée / La performance de genre : une parodie sans modèle.
- Yves Christen / Une guerre des sexes dans le cerveau.
- Jacques Balthazard / L’orientation sexuelle est aussi une affaire de biologie.
- Thibault Isabel / Le sexe exclut-il le genre ? Réflexion sur l’inné et l’acquis dans l’identité homosexuelle.
- Yves Ferroul / Femmes et sexualités dans le bassin méditerranéen.
- Entretien avec Agnès Giard / Le sexe au Japon.
- Thibault Isabel / Le problème de la séparation des sexes à travers l’histoire. Hommes et femmes doivent-ils être complémentaires ou semblables ?
- Michel Lhomme / L’androgyne.
- Le texte : Mircea Eliade / Dieu-le-Père, Terre-Mère et hiérogamie cosmique. (1957)
- Françoise Bonardel / La crise de l’identité culturelle européenne.
Bibliographie internationale de l'œuvre de Céline - 26.90 €
Krisis n°40 : Identité ? - 24.00 €
- Alain de Benoist : Identité ?
- Jean-Claude Kaufmann : Identité individuelle et identité collective
- Document : Charles Taylor : Le besoin de reconnaissance
- Claude Bourrinet : Quelle identité ?
- Philippe Forget : Liberté du peuple ou assignation identitaire ? Du leurre politique de l’identité originelle
- Jean-François Gautier : « Fluctuat nec mergitur » ou la nef de Thésée
- Alain Kimmel : Généalogie et histoire de l’identité française
- Classique : Jules Michelet : La France devant l’Europe. « Voilà notre forte unité »
- Fabrice Valclérieux / Actualité et prégnance de la question identitaire en France
- Michel Drac : La nature de la France
- Claude Bourrinet : L’identité au milieu des ruines
- Louis Baladier : Littérature et identité
- Michel Mourlet : Cinéma et identité
- Entretien avec Jean-François Mattéi : Sur l’identité européenne
- Jure Georges Vujic : Herder et Renan à l’heure globale. Identité et mémoire d’Est en Ouest
- Alain de Benoist : Problématique de l’identité juive
- Le texte : Simone Weil : L’enracinement. « Toutes les fidélités, tous les attachements sont à conserver »
Le traité transatlantique et autres menaces - 23.00 €
La gauche du capital - 18.00 €
Nouvelle Ecole Nº63 - 30.00 €
- La tradition indo-européenne dans le monde germanique (Jean Haudry )
- Le nom des Germains (Vincent Samson)
- La royauté wodanique des Germains (Jean-Paul Allard)
- Les « guerriers-fauves » dans le monde nordique ancien (Vincent Samson)
- Wieland le forgeron, les serpents et la magie (Claude Lecouteux)
- Sur les origines de l’écriture runique (Alain de Benoist)
- Que devons-nous aux Germains ? (Emanuel Mickel)
- Porphyre et l’interprétation (Kostas Mavrakis)
- Une Antigone des temps modernes (Claude Karnoouh)
- L’historien des religions Otto Huth et la métaphysique de Ludwig Klages (Jens Grunwald)
Liber Amicorum 2 - 24.00 €
En 2003, Michel Marmin avait coordonné un premier Liber amicorum Alain de Benoist. Dix années se sont écoulées, et Alain de Benoist fête aujourd’hui ses soixante-dix ans. Né le 11 décembre 1943, il a traversé la guerre froide, vécu l’effondrement du mur de Berlin, puis les événements du 11 septembre. Sa vie, pour l’essentiel consacrée au travail de la pensée, a englobé toute la seconde moitié du XXe siècle et enjambe désormais le nouveau millénaire. Il a ainsi pu analyser en spectateur privilégié les soubresauts d’une période qui fut certainement l’une des plus denses et des plus décisives que l’humanité ait connue. En l’espace de quelques dizaines d’années, le monde s’est transformé d’une manière stupéfiante, tant du point de vue de ses structures sociales, politiques et économiques que du point de vue culturel. Avec l’accélération du développement technique, c’est l’ensemble de notre univers civilisationnel qui s’est métamorphosé à une vitesse inédite dans l’histoire. Alain de Benoist fut un observateur attentif de tous ces changements et ne cesse d’exercer son esprit acéré sur les bouleversements en cours. Avec une insatiable énergie, il a écrit près d’une centaine de livres, des milliers d’articles, créé plusieurs revues et fondé un réseau de contacts qui s’étend dans bien des pays, sur presque tous les continents. Ses activités ne se sont pas arrêtées au tournant du siècle; il continue inlassablement d’enrichir son œuvre, fait évoluer ses idées et ne cesse de dialoguer avec une quantité toujours croissante d’intellectuels, venus des horizons les plus divers. Puisque cette pensée reste en perpétuel mouvement, et qu’elle renouvelle sans cesse ses influences, l’heure est venue aussi de lui adresser une nouvelle série d’hommages, en rassemblant les témoignages d’amis récents ou plus anciens.
Cette entreprise s’impose d’ailleurs d’autant plus qu’Alain de Benoist a lui-même ouvert la voie à une approche biographique de son œuvre: dans Mémoire vive, il fait le récit de son itinéraire riche et foisonnant, à la fois sous l’angle de sa vie personnelle et de la maturation de ses idées. Cependant, le témoignage intime qu’il a apporté resterait parcellaire s’il n’était complété par le témoignage extérieur de ceux qui l’ont côtoyé: on examine toujours mieux un problème lorsqu’on l’appréhende de deux points de vue différents. Les lecteurs trouveront donc ici un complément heureux à la démarche entamée par Alain de Benoist dans son propre livre.
Les démons du bien - 23.00 €
Dans cet essai au vitriol, Alain de Benoist dénonce les effets dévastateurs du Nouvel ordre moral qui se manifeste par la dislocation du « corps » social tout entier dont le symptôme le plus frappant touche l’ordre de la parenté.
Le triomphe de l’approche compassionnelle imposée par l’idéologie sacro-sainte des droits de l’homme aboutit à nier tout bonnement la nécessité du jugement personnel. Puisque tout critère de « discrimination», soit de discernement, est désormais suspect de générer une « exclusion ». La victimisation généralisée qui en résulte tend à infantiliser les esprit en leur interdisant tout travail de dépassement de soi et de hiérarchisation des normes. La dictature de l’économie médiatique et du zapping ne fait qu’exacerber ce recours permanent mais dérisoire à l’émotion. L’appauvrissement extrême du langage, livré à une conceptualisation médiatique outrancière, fait le lit du « politiquement correct », encouragé par le recul de l’éducation et de l’autorité des parents.
Ce dispositif totalitaire s’accompagne d’une hygiénisation systématique des mentalités. Le corps devient l’objet ultime de l’attention « citoyenne » au même titre que l’on se souciait jadis de sauver son âme. Cette pression sécuritaire est synonyme d’une mise aux normes grandissante, qui se traduit par une immixtion de même envergure dans la sphère de l’intime et du privé.
Peu à peu, le corps devient lui-même un aspect purement biologique, à séparer de toute référence culturelle, pour devenir l’instrument d’un égalitarisme social sans bornes. Le rapport des sexes en est totalement bouleversé. C’est l’avènement de la fameuse théorie du genre qui découle lui-même de la radicalisation du féminisme. Mais peut-on réellement échapper à la sexualisation féminin-masculin ? Existe-t-il un troisème sexe ?
Une dénonciation rigoureuse du processus de dislocation de l’identité (sous toutes ses formes) à l’œuvre aujourd’hui qui débouche sur une évacuation magistrale de la théorie du genre.
Krisis n°39 : Science ? - 24.00 €
- Jean-François Gautier / La tentation de l’Un.
- Jean Bricmont / Comment peut-on être « positiviste » ?
- Jean-Marc Lévy-Leblond / La science est-elle universelle ?
- Entretien avec Olivier Rey / De l’usage social des sciences.
- Jean-François Gautier / La localité en théorie quantique.
- Entretien avec Marc Lachièze-Rey / Sur l’idée d’univers.
- Guillaume Duval / Les mathématiques du chaos.
- Jean-François Gautier / Météorologie des passions.
- Monique Sené / Comment sortir du nucléaire ?
- Philippe Hansen / Oui au nucléaire !
- Jean-Marc Jancovici / Les limites énergétiques de la croissance.
- Document / David Herbert Lawrence : Nous avons perdu le cosmos.
- Entretien avec Jean-Luc Gréau / Crise financière mondiale : le réel ne peut être indéfiniment congédié.
- Jean-François Gautier / L’oeuvre de Henri Poincaré.
- Document / Henri Poincaré : L’espace et la géométrie.
- Jerónimo Molina / Gaston Bouthoul, sociologue de la guerre et fondateur de la polémologie.
- Entretien avec Michel Morange / De la variabilité des concepts fondamentaux en biologie.
- Friedrich Georg Jünger / Langage et calcul.
- Document / Martin Heidegger : La science ne pense pas.
- Le Texte : René Thom : La méthode expérimentale : un mythe des épistémologues (et des savants ?).
Nouvelle Ecole N°62 - 25.00 €
Sommaire
- Théologie politique : une introduction (Alain de Benoist)
- Contribution à une étude préhistorique du droit constitutionnel (Cédric Milhat)
- Les fondements théologico-politiques de la pensée politique européenne (Eric Maulin)
- Schmitt, Peterson, Blumenberg : le grand débat sur la « théologie politique » (Alain de Benoist)
- Le Christ et le peuple ! Retour sur la Théologie de la Libération (Michel Lhomme)
- Religions séculières, religions civiles, religions politiques : entre sécularisation et sacralisation du politique (Eric Maulin)
- Sartre – Camus – Clamence (Jean-Louis Prat)
- Propos sur le réalisme politique (Jerónimo Molina)
- De l’Etat de droit au néo-constitutionnalisme (Luis María Bandieri)
Famille et société - 18.00 €
Les idées à l'endroit - 36.00 €
Les textes des "Idées à l’endroit" sont bien autre chose que des textes datés. Ils définissent des orientations, et plus encore une attitude. Que celle-ci relève ou nom du qualificatif de « nominaliste » est accessoire. C’est l’attitude même qui compte, comme le montre le texte intitulé « 25 principes de “morale’’ ». La meilleure preuve en est que c’est précisément l’attitude, ou encore la méthode, qu’Alain de Benoist définit dans ce livre qui a permis à sa pensée de poursuivre son itinéraire, de se dégager de quelques simplismes, et plus encore de sortir des ambiguïtés de la critique de l’égalitarisme pour mettre l’accent sur la dénonciation de l’« idéologie du Même ». C’est en ce sens un livre capital.
Trente ans après la première édition, il est temps de redécouvrir cet ouvrage de fond.
Edouard Berth - 22.00 €
Krisis n°38 : Education - 23.00 €
- Fabrice Valclérieux / L’éducation : concept, évolution, finalité.
- Emma Demeester / L’éducation dans la Grèce antique.
- Jean-Louis Voisin / Aspects de l’éducation et de l’enseignement dans la Rome antique.
- Philippe Conrad / L’enseignement des Jésuites.
- Francis Marfoglia / Plaidoyer pour une pédagogie d’inspiration cartésienne.
- Henri Nivesse / Montaigne et l’éducation.
- Tanguy L’Aminot / Rousseau et l’éducation subversive.
- Philippe Evanno / La Révolution française et l'école : instruire, éduquer ou républicaniser.
- Document : Mgr Félix Dupanloup / L’éducation des enfants, entre fermeté des professeurs et autorité parentale.
- Michel Ostenc / Giovanni Gentile et l’éducation en Italie pendant le fascisme.
- Fabrice Valclérieux / De quelques philosophes qui ont pensé l’éducation.
- Alain Kimmel / Théoriciens et praticiens de pédagogies alternatives.
- Document : Louis-Ferdinand Céline / Pensons à l’école française.
- Alain Kimmel / L’enseignement en France : état des lieux.
- Entretien avec Pierre Jourde / Concentrer l’enseignement sur les savoirs fondamentaux et les humanités.
- Henri Nivesse / Les origines idéologiques de la crise de l’enseignement français.
- Henri Nivesse / Les opposants à la déconstruction de l’école.
- Le Texte : Hannah Arendt / L’éducation moderne.
Bibliographie générale des droites françaises (Vol. 4) - 39.00 €
Bibliographie générale des droites françaises (Vol. 3) - 39.00 €
Eloge du communautarisme - 23.00 €
Communisme et nazisme - 18.00 €
Krisis n°37 - Religion ? - 23.00 €
- Emile Poulat : Laïcité, qu’est-ce à dire ?
- Débat : Philippe Forget : Laïcité et souveraineté civique
- Débat : Thibault Isabel : Plaidoyer contre l’intolérance laïque. Penser la pluralité dans un monde en perpétuelle recomposition
- Entretien avec Tariq Ramadan : Considérations sur l’islam, la religion et la société moderne
- Entretien avec Raphaël Liogier : La mondialisation du religieux
- Paul Masquelier : La religion comme facteur de développement historique. Retour sur la pensée de Jacob Burckhardt
- Geneviève Béduneau : Vivante orthodoxie. L’opposition entre essentialisme et existentialisme au sein de la chrétienté
- Entretien avec Bernard Hort : Le bien, le mal et le monde. Réponses d’un auteur croyant à certaines attaques contre le christianisme
- Document : William James : La valeur psychologique de la religion (1902)
- Document : Carl Gustav Jung : La religion comme réalité psychique (1959)
- Julie Higaki : Péguy, « athée » de quels dieux ? Entre unité et pluralité, altérité et communion
- Pierre Le Vigan : Walter Benjamin et le fait religieux
- Le texte : Bertrand Russell : Qu’est-ce qu’un agnostique ? (1953)
Krisis n°36 - Polythéisme ? Monothéisme ? - 23.00 €
- Jean Soler : Pourquoi le monothéisme ?
- Thibault Isabel : Dieu, l’Un et le Multiple. Réflexion sur les deux formes fondamentales de religion
- Entretien avec François Flahault : La conception de l’homme et de la société chez les chrétiens et chez les païens
- Document : Walter F. Otto / La sacralisation de la nature dans le polythéisme hellénique (1929)
- Geneviève Béduneau : Païens et chrétiens. La question du désenchantement du monde
- Frédéric Dufoing : Christianisme et écologie. Retour sur les critiques écologistes du christianisme et la réappropriation chrétienne du débat sur l’environnement
- Entretien avec Michel Maffesoli : Vers un nouveau polythéisme des valeurs
- Entretien avec Philippe Simonnot : La vie économique des religions
- Thibault Isabel : La philosophie religieuse de Maître Xun. Culture, spiritualité et pensée cosmogonique au temps de Confucius
- Document : Louis Ménard / Le sacerdoce en Grèce ancienne (1863)
- Le texte : Kostas Axelos / Héraclite et le Divin
Mémoire vive - 22.00 €
Nouvelle Ecole n° 61 - 25.00 €
Rome naît d’une délimitation : entre le dedans et le dehors, l’ici et le là-bas, la « société civile » et l’« état de nature », l’ami et l’ennemi. Puis à partir de ce tracé, la Ville va s?étendre jusqu’au bout de l’univers connu, portant toujours plus loin l’ordre romain. Ayant absorbé le monde grec, et l’hellénisme avec lui, ils mettent en place un empire qui associe dans une même destinée des peuples différents, mais en respectant leur diversité. L’Empire est une entreprise universelle, non une construction universaliste.
A Rome, les normes ne sont pas dictées par une divinité extérieure. La religion est moins affaire de foi que de rites. S’il y a des normes, ce sont celles des autorités du passé.
« Conserver les rites de la famille et des ancêtres, dit Cicéron, c’est en quelque manière conserver une religion transmise par les dieux ». La politique de restauration religieuse de Julien « l’Apostat » cherchera à conjurer le pire des sacrilèges : l’oubli de la tradition des Anciens. Un exemple à méditer.
Au bord du gouffre - 19.00 €
Krisis n°35 : Le chaos ? - 25.00 €
Guerre discriminatoire et logique des grands espaces - 25.00 €
Nouvelle Ecole N° 59/60 - Oswald Spengler - 29.00 €
- Oswald Spengler. Une introduction (Alain de Benoist)
- Oswald Spengler après « Le déclin de l’Occident » (Domenico Conte)
- Oswald Spengler et l’idée de « développement » (Domenico Conte)
- Perspectives d’histoire universelle dans l’œuvre de Spengler (Domenico Conte)
- Le double visage de la Russie et les problèmes de l’Allemagne à l’Est (Oswald Spengler)
- Oswald Spengler et le IIIe Reich (Alain de Benoist)
- Carl Schmitt, lecteur de Spengler (Emmanuel Mattiato)
- Oswald Spengler et l’Amérique latine (Michel Lhomme)
- Le parcours espagnol et européen de Ramiro de Maeztu (Pedro Carlos González Cuevas)
- « Maeztu a élaboré une veritable théorie de l’hispanité » (Entretien avec Pedro Carlos González Cuevas)
- La valeur de l’hispanité (Ramiro de Maeztu)
- La sexologie (II) (Gérard Zwang)
- La danse de braise des Nestinari (Entretien avec Valeria Fol)
Krisis n°34 : La Guerre (2) - 25.00 €
Krisis n°33 : La guerre (1) - 23.00 €
Au temps des idéologies « à la mode » - 26.00 €
Alain de Benoist - Bibliographie 1960-2010 - 32.00 €
Dictionnaire des prénoms - 35.00 €
Vu de droite - 42.00 €
Carl Schmitt actuel - 19.00 €
La ligne de mire (2) - 15.00 €
La ligne de mire (1) - 15.00 €
Le grain de sable - 15.00 €
Au-delà des droits de l'homme - 19.00 €
C'est-à-dire (2 volumes) - 49.00 €
Jésus et ses frères - 27.00 €
Nous et les autres - 17.00 €